L’OMS a classé en 2011 la pollution de l’air intérieur au huitième rang des facteurs à l’origine des problèmes de santé et a estimé les coûts liés aux effets d’une mauvaise qualité de l’air intérieur en France entre 12,8 et 38,4 milliards d’euros par an !
Pourquoi faut-il surveiller la qualité de l’air intérieur ?
Nous passons 80% à 90% de notre temps en vase clos (bâtiments, véhicules) et nous respirons en moyenne 20 kg d’air par jour.
Lorsque l’air intérieur n’est pas sain, nous sommes par conséquent exposés à toutes sortes de composés organiques volatiles (COV), poussières, moisissures, bactéries et acariens, sans parler des pesticides, de l’ozone et autres gaz de combustion.
Il n’est plus à prouver que la productivité des salariés est directement liée à leur confort de travail : un environnement dont la température est mal régulée, dont l’atmosphère est trop humide ou pas assez, où l’air n’est pas assez renouvelé, peut induire une gêne respiratoire. Cet inconfort, même imperceptible à court-terme, peut devenir chronique pour les plus fragiles d’entre eux et dessert indéniablement leur productivité.
Sans être alarmiste, nous devons signifier que la qualité de l’air intérieur sur le lieu de travail incombe au chef d’entreprise dont la responsabilité peut être engagée, dans les cas les plus graves.
Rappel des éléments qui peuvent nuire à la qualité de l’air intérieur
L’humidité, un facteur de risque sous-estimé
Même si l’humidité n’a que peu d’impact sur notre sensation de confort au sein de l’entreprise, il s’avère que, dès que son taux dépasse les 70% ou est inférieur à 30%, une véritable gène peut s’installer. Et les effets sur la santé sont réels et immédiats : au-delà d’une zone de confort comprise entre 40% et 60% de taux d’humidité, on assiste à la prolifération de microbes, de bactéries et de virus (diagramme ci-dessous – d’après Scofield et Sterling).

Les particules en suspension dans l’air, le danger invisible
De nombreux composés chimiques se retrouvent dans un air vicié : les COV – Composés Organiques Volatils – sont des matières particulaires extrêmement fines issues de la fabrication de matériaux de construction, de mobilier ou d’objets de décoration, etc… Elles ont comme spécificité l’évaporation à température ambiante et sont donc facilement absorbées par inhalation.
Le renouvellement de l’air, trop souvent oublié
Le Code du Travail encadre clairement les obligations de l’entreprise en matière de débit d’air neuf minimum (classée en fonction du type d’activité et de la nature des locaux). La concentration en CO2 à l’intérieur des locaux est un indicateur clé de la qualité de l’air en entreprise car, en quantité trop importante, elle induit maux de têtes et inconfort respiratoire.
L’IoT au service de la surveillance de la qualité de l’air
Pour assurer un confort de travail et de salubrité aux occupants des bâtiments tertiaires, il est intéressant de réfléchir à l’apport des technologies alliant solution logicielle et capteurs connectés intelligents. L’internet des objets (IoT) et l’intelligence artificielle combinée au big data sont aujourd’hui de formidables alliés pour les entreprises : Oze Energies, à travers sa solution Optimzen, a développé une technologie qui permet à la fois d’améliorer la qualité de l’air, le confort pour les occupants et de réduire la consommation énergétique des immeubles avec un coût net négatif.
Cette solution ne nécessite aucuns travaux et permet de diviser par 2 le taux d’inconfort et de réaliser en moyenne 25% d’économies d’énergie. Il s’agit de la mise en place de capteurs sans fil, auto-aliment és, plug and play, qui fournissent des mesures objectives localisées sur la qualité de l’air intérieur : température, taux d’humidité,
taux de CO2, particules fines et poussières, COV, luminosité, mouvement. Ces données sont alors interprétées en temps réel par un système de machine learning qui produit un ensemble de préconisations d’actions avec des effets attendus évalués précisément, au sein d’un tableau de bord et d’un ensemble de systèmes d’alertes pour une meilleure réactivité de l’exploitant.
Dans les faits il s’agit principalement de préconisations de gestion des équipements de génie climatique existants qui améliorent à la fois la qualité de l’air intérieur (QAI) et produisent des économies d’énergie grâce à une meilleure gestion de l’intermittence d’occupation des immeubles qui est en très grande majorité mal gérée à ce jour par manque d’outils opérationnels adaptés Comme l’inoccupation représente les deux tiers du temps d’une année, le potentiel de gain final reste positif même si on doit augmenter la ventilation des immeubles pour améliorer la QAI.