En France, la pollution de l’air intérieur a été peu étudiée avant le début des années 20001. Pourtant, la qualité de l’air intérieur (QAI) fait partie des grands défis de la santé publique. Les Français passent en moyenne 85 % de leur temps dans des environnements clos2. À domicile, au travail, à l’école, dans les lieux publics ou les transports en commun, ils sont exposés à de multiples polluants. Les campagnes d’évaluation de la qualité de l’air menées par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) déterminent l’évolution de la pollution dans les lieux clos. En parallèle, les appareils de mesure de la QAI analysent le taux de polluants dans l’air ambiant. Oze-Energies fait le point sur les solutions pour examiner la qualité de l’air intérieur.
Quels sont les moyens de surveillance de la QAI en France ?
La qualité de l’air intérieur a des effets observables sur la santé physique et psychique des occupants. La présence de polluants dans l’air ambiant peut être à l’origine de :
- Gênes diverses: irritation des yeux, de la peau, du nez, somnolence, troubles de l’odorat, maux de tête, fatigue, vertiges ;
- Irruption, aggravation de pathologies aiguës ou chroniques: allergies respiratoires, cancer, asthme, intoxication mortelle, invalidante3.
A contrario, une bonne QAI améliore la concentration, favorise le bien-être et réduit le taux d’absentéisme dans les établissements scolaires4. Dans le but de faire face à cet enjeu sanitaire majeur, l’État a appliqué des mesures. Parmi elles, la création de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur en 2001 et la mise en place d’un dispositif réglementaire de surveillance de la QAI dans les établissements recevant du public (ERP).
Les campagnes nationales de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur
L’OQAI réalise régulièrement des campagnes pour évaluer la QAI dans les logements, établissements scolaires, bureaux, établissements sanitaires, lieux de loisirs et bâtiments performants en énergie. Récemment, l’Observatoire a sondé la pollution de l’air intérieur dans :
- Les piscines couvertes. L’étude a identifié deux composés dans l’air au-dessus des bassins : la trichloramine (effets irritants) et le chloroforme (cancérogène probable). Elle a mis en évidence le lien entre des facteurs comme la température de l’eau ou l’agitation dans les bassins avec une plus forte concentration de composés volatils et de polluants dans l’air5 ;
- Les écoles. La campagne nationale menée de 2013 à 2017 a cherché à évaluer l’exposition des enfants aux polluants dans les salles de classe. Si la majorité des écoles respectent les valeurs guides (VGAI) pour le formaldéhyde et le benzène, une pollution aux particules fines (PM2,5) a été constatée dans 96 % des établissements6;
- Les immeubles de bureaux. L’étude a montré une faible proportion d’espaces de bureaux (7 %) multipollués. La majorité des polluants sont présents à des concentrations inférieures au VGAI7 ;
- Établissements sanitaires et médico-sociaux. À compter de 2023, les structures sanitaires seront soumises à l’obligation de surveillance de la QAI. L’enquête de l’OQAI terminée fin 2020 a mis en évidence une faible pollution de l’air intérieur, comparé aux logements français8.
La surveillance de la QAI dans les établissements recevant du public
Un projet de décret visant à modifier le décret n° 2011-1728 du 2 décembre 2011 relatif à la surveillance de la QAI dans les ERP accueillant un public sensible a fait l’objet d’une consultation publique début 2022. Cette proposition entre dans le cadre du 4e Plan National Santé Environnement (PNSE4), présenté le 7 mai 2021.
La réglementation actuelle impose de mesurer les polluants et d’évaluer l’état des moyens d’aération tous les sept ans dans les crèches, écoles (depuis 2018), collèges, lycées, accueils de loisirs (depuis 2020) et autres ERP, à compter de 2023.
Le projet de décret souhaite déployer un nouveau dispositif de surveillance intégrant :
- La mesure du dioxyde de carbone ;
- Un autodiagnostic de la QAI, à effectuer tous les quatre ans ;
- Une campagne d’évaluation des polluants réglementaires, à mener à toutes les étapes clés de la vie du bâtiment ;
- Un plan d’action incluant des actions correctives à mettre en œuvre pour optimiser la QAI9.
Bon à savoir : quel appareil utiliser pour mesurer la qualité de l’air intérieur ?
Des solutions permettent d’accompagner les propriétaires dans le contrôle de la QAI de leurs établissements. Parmi elles, des appareils de mesure professionnels du taux de C02, de composés organiques volatils (COV) ou encore de particules fines en suspension (PM2,5). Les capteurs affichent en temps réel le taux des polluants majeurs de l’air ambiant.
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La solution Optimzen© est basée sur l’utilisation de capteurs d’ambiance communicants. Ils mesurent la température, la luminosité, le taux de CO2, le taux d’humidité, de poussières, de COV et le niveau sonore. Grâce à son système d’alertes personnalisées, vous êtes prévenu de tout dépassement de seuil.
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Les 3 points clés à retenir :
- La qualité de l’air intérieur entraîne des répercussions directes sur la santé globale des Français ;
- L’OQAI mène des campagnes pour évaluer la pollution intérieure dans les lieux clos ;
- Un nouveau décret prévoit de faire évoluer la réglementation actuelle sur la surveillance de la QAI dans les ERP.
1, 2 https://www.anses.fr/fr/content/qualit%C3%A9-de-l%E2%80%99air-int%C3%A9rieur
3 https://www.ecologie.gouv.fr/qualite-lair-interieur
4 https://www.cerema.fr/fr/actualites/etude-action-meilleure-qualite-air-interieur-colleges-vosges
5 https://www.oqai.fr/fr/campagnes/piscines-couvertes
6 https://www.oqai.fr/fr/campagnes/campagne-nationale-ecoles-n01
7 https://www.oqai.fr/fr/campagnes/la-campagne-nationale-bureaux