La phase conception, la clé pour une qualité de l’air intérieur (QAI) optimale
En France, nous passons la majorité de notre temps dans des bâtiments[1]. À l’intérieur des locaux, de multiples substances peuvent être émises par les matériaux de construction, l’ameublement, la décoration, les colles ou encore les animaux. Ces polluants sont susceptibles de générer des effets directs sur la santé des occupants : allergie, irritation des voies respiratoires, maladie cardiovasculaire, voire cancer. Face à un impact sanitaire croissant, les professionnels du BTP ont un rôle essentiel à jouer, dès la phase conception. Ils doivent faire évoluer leurs pratiques en faveur d’un habitat plus sain, sans danger pour la santé des occupants. Oze Energies dévoile les solutions pour garantir une bonne qualité de l’air intérieur (QAI) dans les nouveaux bâtiments.
Intégrer la QAI dès le démarrage du projet de construction
L’enjeu de la qualité de l’air intérieur doit être pris en compte en phase conception. Pour l’intégrer au projet, il convient de :
- Sensibiliser les acteurs sur les risques QAI ;
- Analyser le site dans son environnement de proximité ;
- Concevoir l’enveloppe du bâtiment en se basant sur le bioclimatisme : vents dominants, pollens, exposition des ouvertures, etc.[2]
Réduire les émissions des polluants physiques et chimiques
Dans l’air intérieur, il existe trois grands types de polluants :
- Les agents d’origine biologique : allergènes (acariens, blattes, pollens, etc.), bio-effluents humains (CO2, COV, etc.), micro-organismes (bactéries, virus, moisissures, etc.) ;
- Les agents d’origine physique : particules inertes, amiante, champs électromagnétiques, fibres minérales artificielles, radon, humidité, etc. ;
- Les agents d’origine chimique : métaux lourds, CO, CO2, FTE, O3, composés organiques volatils (COV), semi-volatils (COSV, NOx, pesticides, etc.)[3]
Pour diminuer les émissions de polluants, il est nécessaire de :
- Identifier les sources de pollution externes (eau, sol, air) et s’en prémunir dès la conception du bâtiment ;
- Privilégier l’usage de matériaux de construction et de finition faiblement émissifs en COV, fibres, particules. Depuis le 1er septembre 2013, un étiquetage règlementaire avec 4 classes (A+, A, B, C) informe professionnels comme particuliers sur les émissions de COV des produits[4].
Bon à savoir : Le cas particulier du radon et des sols pollués
Gaz radioactif d’origine naturelle, le radon est présent sur l’intégralité de la surface terrestre. Il est surtout détecté dans les sols de type granitiques et volcaniques. Sur certains terrains, les activités humaines de stockage, emploi, distribution de produits pétroliers ou chimiques peuvent avoir induit des pollutions volatiles à l’intérieur des sols. En s’infiltrant entre le bâtiment et le sol par des fissures ou des canalisations, il est possible de retrouver du radon ou des polluants anthropiques dans l’air intérieur. Pour s’en prémunir, il est important de diminuer les transferts (espace tampon ventilé, étanchéité) et de garantir un renouvellement d’air adapté[5].
Prévenir le risque de développement fongique microscopique
En France, un bâtiment sur deux présente un développement fongique actif, non visible[6]. Il affecte la durabilité des ouvrages et présente des risques pour la santé respiratoire des populations sensibles. Les moisissures et champignons se développent essentiellement au sein de lieux présentant un taux d’humidité élevé. Ils apprécient les nutriments comme la cellulose, le carton des plaques de plâtre ou encore le kraft des isolants. Enfin, la reproduction des micro-organismes est favorisée par les températures douces, comprises entre 5 et 25°C[7].
Pour limiter le développement fongique, il est capital d’étudier la mise en œuvre des parois, au niveau de la migration de la vapeur d’eau. La continuité des plans d’étanchéité à l’air et d’isolant doit être assurée. Enfin, le système de ventilation du bâtiment doit être parfaitement dimensionné.
Assurer un bon renouvellement de l’air intérieur
Le renouvellement de l’air permet d’évacuer les polluants renfermés dans l’air intérieur. En plus de contribuer au confort des occupants, il régule l’hygrométrie pour préserver le bâti. Au moment de la conception du bâtiment, l’accessibilité des composants du système de ventilation doit faire l’objet d’une étude. Si elles ne sont pas prises en compte, les interactions entre les équipements intérieurs, comme la ventilation et les appareils à combustion, peuvent causer des intoxications[8]. Pour écarter tout risque, il est préférable d’opter pour des appareils à combustion étanches et une prise d’air directe depuis l’extérieur.
Optimiser la qualité de l’air intérieur, le confort et la consommation énergétique avec Oze Energies
Avec la solution Optimzen©, profitez de tableaux de bord et d’indicateurs personnalisés pour suivre :
- La QAI ;
- Le confort des occupants ;
- Les consommations énergétiques, communes et privatives.
Vous souhaitez évaluer en temps réel la qualité de l’air intérieur ? Nos ingénieurs conseil dimensionnent, installent et assurent la maintenance de capteurs d’ambiance intelligents : température, COV, poussières, taux d’humidité, luminosité, etc.
Les 3 points clés à retenir :
- Différents types de polluants contaminent l’air intérieur des bâtiments.
- La qualité de l’air intérieur constitue un enjeu de santé publique, à prendre en considération dès la phase de programmation du projet.
- De bonnes pratiques garantissent une bonne QAI : choisir des matériaux faiblement émissifs, assurer un bon renouvellement de l’air, éviter les sources d’humidité.
[1] https://professionnels.promotelec.com/fiche-dossier/qualite-de-lair-interieur-un-enjeu-a-considerer-des-la-phase-de-construction/
[3] https://qualiteconstruction.com/publication/qualite-de-lair-interieur-bonnes-pratiques-des-la-programmation/
[4] https://qualiteconstruction.com/publication/qualite-de-lair-interieur-bonnes-pratiques-des-la-programmation/
[5] https://qualiteconstruction.com/publication/qualite-de-lair-interieur-bonnes-pratiques-des-la-programmation/
[6] https://qualiteconstruction.com/publication/qualite-de-lair-interieur-bonnes-pratiques-des-la-programmation/
[7] https://qualiteconstruction.com/publication/qualite-de-lair-interieur-bonnes-pratiques-des-la-programmation/
[8] https://qualiteconstruction.com/publication/qualite-de-lair-interieur-bonnes-pratiques-des-la-programmation/