Comment mesurer la qualité de l’air intérieur ?

Les Français passent 80% de leur temps dans des espaces clos et, d’après les données de l’OMS, on compterait 10 fois plus de décès en lien avec la pollution de l’air qu’avec les accidents de la route. De plus, il est admis que l’air intérieur d’un local, professionnel ou d’habitation, est 5 à 10 fois plus pollué que celui respiré en extérieur.

Aussi, la garantie d’un air de qualité au travail est devenue une préoccupation majeure pour les entreprises, car elle constitue un enjeu pour la santé leurs employés. Afin d’y parvenir, un ensemble de mesures de prévention des risques de pollution de l’air peuvent être mis en place afin de conjuguer productivité de l’entreprise et bien-être des salariés au quotidien.

Quels sont les éléments à mesurer pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur ?

 Les principales sources de pollution proviennent des matériaux de construction ou des émanations de produits dentretien. Leurs effets sont aggravés par une mauvaise ventilation de l’établissement. Que ce soit au sein des bâtiments tertiaires ou industriels, plusieurs paramètres sont à mesurer pour assurer un air sain dans l’entreprise :

1. Les composés organiques volatils et les particules fines :

Les COV sont des composés chimiques dont l’utilisation est très répandue dans la fabrication de  matériaux de construction, de mobilier ou d’objets de décoration. Ces particules très fines ont la particularité de s’évaporer à température ambiante et d’être facilement inhalées. On les retrouve tout particulièrement dans les peintures, les colles et vernis, mais aussi dans les panneaux de bois agglomérés, les moquettes, etc.

Enfin, certains équipements informatiques (imprimantes, photocopieurs) peuvent être à la source de pollution aux COV, mais également à l’ozone ou aux particules fines.

2. L’hygrométrie et la température :

Un environnement de travail sain est étroitement lié à la température des locaux mais aussi à son niveau d’humidité dans l’air. Une trop forte température induit le passage dans l’air des polluants de type COV et une hygrométrie excessive permet la prolifération de moisissures et de bactéries. La combinaison de ces 2 facteurs accentue l’effet irritant des particules fines et peut créer, a minima une gêne respiratoire des employés, voire l’apparition de maladies respiratoires à force d’expositions répétées.

3. Le niveau de CO2 :

La concentration en dioxyde de carbone à l’intérieur des locaux est un indicateur clé de la qualité de l’air en entreprise : en trop forte quantité, le CO2 induit maux de têtes et inconfort respiratoire.

 

Rappel de la réglementation en matière d’exposition et de contrôle

 L’employeur est le garant d’un air sain dans l’entreprise et la loi lui impose, à travers le Code du Travail, de maintenir un niveau de pollution maximum de l’air pour protéger ses salariés. Les Valeurs Limites dExposition Professionnelle (VLEP) sont fixées dans l’article R. 4412-4 : elles concernent la concentration dans l’air des polluants (et des particules fines) et définissent le seuil de tolérance en dessous duquel l’air ambiant est sain pour les employés qui le respirent.

En cas de contrôle, si des valeurs excessives sont relevées, l’entreprise peut se voir contrainte à une suspension d’activité, jusqu’à avoir pris les mesures correctives qui garantissent aux salariés un environnement de travail respectant ces normes.

Au delà de la contrainte réglementaire, chaque entreprise peut trouver dans l’amélioration de la qualité de l’air des externalités positives : des salariés plus présents (moins d’arrêt maladie) et plus productifs, une réduction de la facture d’entretien des locaux résultant de la réduction des particules fines…

Comment réaliser la mesure de la qualité de l’air ?

Le contrôle de la qualité de l’air consiste en la mesure de ces polluants dans l’environnement de travail, soit en laboratoire, dans de rares cas, ou le plus souvent, directement au sein des locaux par la mise en place de capteurs et de détecteurs de seuils.

La première étape est la réalisation d’un diagnostic de la qualité de l’air. Cet audit, déjà obligatoire dans les bâtiments scolaires, sera imposé à l’ensemble des ERP à compter de 2023. Il a pour objectif de déterminer les sources de pollution, le type de polluants présents et leur concentration dans l’environnement de travail.

Ensuite, grâce à ces appareils de mesure spécifiques positionnés dans chaque pièce de votre entreprise, OZE Energies collecte et analyse en continu les informations sur la qualité de l’air dans votre établissement telles que la présence de composés organiques volatils, le taux de CO2 ou le niveau d’humidité de l’air et sa température.

Ces données sont traitées en temps réel et agrégées sous forme de tableau de bord permettant la mise en place d’actions correctives pour rester en conformité avec les seuils prévus par la loi.