C’est l’une des prises de conscience majeures liées à la crise sanitaire du Covid-19 : l’air que nous respirons, y compris en intérieur, est en lien direct avec notre santé. La mesure qui oblige chacune et chacun à porter des masques en entreprise en est la dernière preuve par l’exemple.
Le Covid-19… et le reste ?
Dès 2011 l’OMS avait classé la pollution de l’air intérieur au huitième rang des facteurs à l’origine des problèmes de santé en estimant les coûts liés aux effets d’une mauvaise qualité́ de l’air intérieur en France entre 12,8 et 38,4 Milliards d’euros par an.
Plus près de nous, en France, chaque année entre deux et six millions de personnes sont contaminés par la grippe et Santé Publique France estime à plus de 21 millions les épisodes de gastro-entérites aigues survenus dans l’hexagone chaque année.
Ces deux virus se transmettent de personne à personne, comme le Covid-19, mais aussi par l’air, et en général par l’environnement immédiat de la personne infectée. La prise de conscience extrême entraînée par la crise sanitaire du coronavirus est donc le sommet d’un iceberg qui flottait sous nos yeux depuis longtemps, mais dont le danger, pourtant réel, ne nous apparaissait pas prioritaire.
Le taux d’humidité, un facteur sous-estimé
Parmi les enjeux de qualité de l’air intérieur, celui de l’humidité relative est directement lié aux risques de propagation de microbes, des bactéries et des virus – donc sensible pour ce qui concerne la crise sanitaire actuelle.
En effet, les effets de l’humidité à l’intérieur d’un bâtiment sur notre sensation de confort et sur la santé sont réels et immédiats : des niveaux d’humidité trop bas ou trop élevés favorisent une croissance microbienne bactérienne et viral importante. Les niveaux d’humidité trop faibles favorisent par ailleurs l’irritation des muqueuses et ont donc un effet multiplicateur dans la propagation des virus et maladies saisonnières.
Qualité de vie au travail et productivité, même combat !
La crise sanitaire que subissent à la fois les travailleurs et les chefs d’entreprise aura permis une prise de conscience importante : la qualité de l’air que nous respirons est un facteur réel de santé, pour nos proches et nous-mêmes.
Or le temps où ce qui différenciait un air pur d’un air vicié était simplement son odeur ou un ressenti subjectif est bien loin : nous disposons aujourd’hui d’outils comprenant des capteurs, et d’instruments d’analyse par le machine learning et l’intelligence artificielle pour non seulement mesurer et contrôler l’air intérieur mais également l’optimiser en temps réel en jouant sur des leviers tels que la température, les débits de ventilation ou les humidificateurs, ou encore générer des alertes en fonction de la météorologie prévisionnelle etc. La bonne nouvelle est que ces gains sont possibles le plus souvent en réalisant en même temps des économies d’énergie en évitant les gaspillages hors occupation des immeubles qui font plus que couvrir le cout de ces solutions.
L’activité d’une entreprise repose en grande partie sur la santé de ses employés, et celle-ci dépend directement de leur qualité de vie au travail et de la sécurité sanitaire dont ils bénéficient. Il aura fallu le coronavirus pour en faire malheureusement mais irrémédiablement, la preuve. Et nous ne sortirons de cette crise qu’en assimilant définitivement cette leçon.